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Réseaux contre hiérachies, liens faibles contre liens forts.


blackmambo

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Par temps de manifestations, un excellent article

http://www.internetactu.net/2010/10/11/reseaux-contre-hierachies-liens-faibles-contre-liens-forts/

Une petite mise en bouche ...

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Pour le New Yorker, Malcolm Gladwell (blog) a rédigé une brillante mise au point sur les différences entre l’activisme en ligne et l’activisme réel, dans un article intitulé “Petit changement : pourquoi la révolution ne sera pas twittée” où il montre les limites des organisations en réseaux comparés aux structures hiérarchiques classiques. Pour accomplir sa démonstration, Malcolm Gladwell nous plonge dans l’histoire politique des Etats-Unis, pour nous aider à mieux comprendre comment, politiquement, les différences de structuration de la contestation induisent des effets qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Démonstration.

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Grosso modo, si j'ai bien pigé l'article :

Lien Fort >>> les gens que tu connais dans la vrai vie

Lien faible >>> des pseudos sur Twitter, forums et autres, des "amis" sur facebook.

Tu prendras le risque de t'engager dans un truc potentiellement dangereux pour les premier, tandis que tu te contenteras de cliquer sur "j'aime" sur la page sauvons les "Tibétains des assauts du gouvernement chinois" et que tu te trouves en France.

Bref, tu prends pas le risque de prendre un coup de matraque pour une simple idée, mais tu le prends parce que tu accompagnes des gens que tu connais vraiment et qui partagent cette idée.

Par contre, les liens faibles (selon moi) peuvent être vecteur d'effet de meute (à bon ou mauvais escient) puisque la notion de risque "physique immédiat" est moins présent. Voir les "traques" organisés par les contributeur d'un certains site underground pour retrouver et communiquer les infos personnelles d'une personne qu'ils auront décidé de pourrir (du pédophile à la gamine de 13 piges qui se la pète un peu trop à leur goût).

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Je suis mal placé pour dire cela, mais je pense pas que l'auteur ait forcément raison.

Son analyse est bonne dans la globalité, mais est ce qu'au final cela change quelque chose fondamentalement ?

1. Si tu as un lien fort, tu te déplaceras pour aider

2. Si tu as un liens faible, tu cliqueras pour te joindre au mouvement (en gros)

Mais sans les réseaux sociaux et la communication informatique nous n'aurions fait que le petit 1.

Donc au final, les réseaux sociaux apportent en plus le petit 2.

Et parfois, on peut même s'impliquer si on a un lien faible sile sujet nous touche réellement ...

Donc je ne suis pas sur que les réseaux sociaux soit un mal pour ce qui est de l'activisme...

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Je suis mal placé pour dire cela, mais je pense pas que l'auteur ait forcément raison.

Son analyse est bonne dans la globalité, mais est ce qu'au final cela change quelque chose fondamentalement ?

1. Si tu as un lien fort, tu te déplaceras pour aider

2. Si tu as un liens faible, tu cliqueras pour te joindre au mouvement (en gros)

Mais sans les réseaux sociaux et la communication informatique nous n'aurions fait que le petit 1.

Donc au final, les réseaux sociaux apportent en plus le petit 2.

Et parfois, on peut même s'impliquer si on a un lien faible sile sujet nous touche réellement ...

Donc je ne suis pas sur que les réseaux sociaux soit un mal pour ce qui est de l'activisme...

Je suis assez d'accord avec ton analyse.

Les réseaux sociaux améliorent les outils de l'activisme, même si cet activisme est plus soft mais en aucun cas ne remplacent

l'action directe qui ne peut être efficace que si elle est structurée et donc hiérarchisée.

En revanche les réseaux sociaux sont des outils très efficaces pour "Big Brother" surtout lorsque les individus lambda qui les utilisent n'en maîtrisent pas du tout les codes techniques.

Les réseaux sociaux sont donc à double tranchant et l'opposition : structures hiérarchiques VS réseaux, n'est pas aussi manichéenne que la présente Gladwell. Je crois que l'efficacité de ces formes d'organisation dépend d'un savant alliage dynamique des deux.

Mais ce que Gladwell souligne bien, c'est la tendance que l'on a dans les pays riches à se complaire dans un système social dont les membres ont peur de perdre leur relative délicieuse tranquillité, quitte à perdre leur âme révolutionnaire.

Antonio Gramsci, l'un des membres fondateurs du parti communiste italien disait : << Le pouvoir s’exerce dans les esprits plus que par la force. Pour gouverner les masses, une élite doit d’abord leur inculquer une idéologie qui programme leur acceptation du pouvoir qui les domine.>>

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Mais ce que Gladwell souligne bien, c'est la tendance que l'on a dans les pays riches à se complaire dans un système social dont les membres ont peur de perdre leur relative délicieuse tranquillité, quitte à perdre leur âme révolutionnaire.

Antonio Gramsci, l'un des membres fondateurs du parti communiste italien disait : << Le pouvoir s’exerce dans les esprits plus que par la force. Pour gouverner les masses, une élite doit d’abord leur inculquer une idéologie qui programme leur acceptation du pouvoir qui les domine.>>

Mais faut-il réellement avoir une "âme révolutionnaire"?

Je sais que c'est plus "romantique" de s'imaginer en révolutionnaire tenant tête aux forces réactionnaire du pouvoir en place, mais est-ce réellement utile dans une société -on va dire- "apaisée", je ne parle ici de la situation actuelle.

Faut-il réellement constamment tout casser pour faire mieux?

La révolution est nécessaire, voir souhaitable dans une société non démocratique, mais dans une société démocratique ou tu manges a ta faim, ou tes droits sont garantis, ou tu peux t'exprimer comme tu le souhaite etc. n'y a t'il pas un GROS risque de faire encore pire que ce que l'on voulait mettre à bas?

De la servitude volontaire tout ça, tout ça...

Malheureusement, les révolutions se résument souvent a un vaste jeu de chaises musicales...

Le fait de vivre dans les pays riches nous permet de faire "bouger les choses" sans verser forcément des litres de sang. C'est un luxe que ne peuvent se permettre moult pays dans le monde, ou là, faire bouger les consiste a éliminer physiquement les oppresseurs. (Si tant est que ceux-ci n'aient pas eu le temps vous faire la peau avant...)

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Mais faut-il réellement avoir une "âme révolutionnaire"?

Je sais que c'est plus "romantique" de s'imaginer en révolutionnaire tenant tête aux forces réactionnaire du pouvoir en place, mais est-ce réellement utile dans une société -on va dire- "apaisée", je ne parle ici de la situation actuelle.

Faut-il réellement constamment tout casser pour faire mieux?

Je cite Gramsci mais je ne suis pas du tout communiste.

Mes termes sont peut-être un peu approximatifs ou caricaturaux, mais je persiste à dire que dans les sociétés dans lesquelles nous vivons, le fossé entre les possédants et les dépossédés (et pas seulement matériellement parlant) se creuse de façon exponentielle.

La révolution est nécessaire, voir souhaitable dans une société non démocratique, mais dans une société démocratique ou tu manges a ta faim, ou tes droits sont garantis, ou tu peux t'exprimer comme tu le souhaite etc. n'y a t'il pas un GROS risque de faire encore pire que ce que l'on voulait mettre à bas?

Il y a plusieurs formes de révolution et ce n'est pas de celles qui sont sanglantes dont je parle. Gandhi pour citer lùun des plus prestigieux révolutionnaires a permis a une grande partie de l'humanité de s'affranchir d'une domination coloniale étouffante.

Bien sûr, notre sort n'est pas celui des habitants de l'Indus de l'époque. Mais les formes d'asservissement par le modèle économique dominant notamment deviennent de plus en plus délétères et repoussent chaque jour les limites du supportable dans la vie quotidienne de tout un chacun au point de fqusser les rapports sociaux les plus élémentaires et atomiser une société qui n'a plus de sens et de logique que dans un contexte de course effrennée à la productivité et à la croissance économique.

De la servitude volontaire tout ça, tout ça...

Malheureusement, les révolutions se résument souvent a un vaste jeu de chaises musicales...

Le fait de vivre dans les pays riches nous permet de faire "bouger les choses" sans verser forcément des litres de sang. C'est un luxe que ne peuvent se permettre moult pays dans le monde, ou là, faire bouger les consiste a éliminer physiquement les oppresseurs. (Si tant est que ceux-ci n'aient pas eu le temps vous faire la peau avant...)

C'est malheureusement le bâton que les media mainstream brandissent pour nous obliger à vendre notre force de travail (physique, intellectuel, artistique, ...) de moins en moins cher au détriment de notre propre déshumanisation.

La question est de savoir ce que nous avons perdu en nous asservissant volontairement au système productiviste qui règne sur la Planète. Nous n'avons peut-être pas de blessures physiques mais combien de blessures morales avons-nous reçu et combien de renoncement avant-nous accusé. Et jusqu'où sommes-nous prêt à troquer notre bien-être égoïste pour refuser de voir qu'autour de nous les feux couvent et se dirigent vers nous, menaçants.

C'est justement parce que nous jouissons de capacités et d'outils formidables qu'il faut les utiliser pour nous élever et non pas nous abrutir à la tâche.

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Je vais faire court, parce que je vais aller me coucher bientôt pour être en forme demain pour gagner ma croute.

Tu précises au début de ton post que tu n'es pas "communiste", chacun son truc, ce n'est pas le plus important, mais le fait que tu le précise m'a fait penser à un truc :

Les gens ne font pas la révolution, ne pensent même pas à la faire (à part 2 ou trois groupuscules d'extrémistes aux idées souvent aussi structuré que le cerveau de Johnny après son 10e rail de Coke).

Pourquoi?

Parce qu'on ne fait pas la révolution pour faire la révolution. On fait la révolution parce que :

-On adhère a un projet politique structuré et précis que l'on souhaite voir se réaliser rapidement sans passer par la case "urnes" (soit parce qu'on ne peut pas, soit parce qu'on ne veut pas)

-Parce la situation est tellement intenable dans la vie quotidienne, qu'il n'y plus d'autres alternative.

Hors dans nos société, aucun de ces deux éléments n'est encore présent.

Il n'y a pas de nouveau projet alternatif crédible (grosso modo on le choix entre Droite exteme/droite dure/centre droit VS centre gauche/gauche de gouvernement/ écolos/ extrême gauche) Rien de nouveau. Tout le spectre politique actuel a déjà été testé au cours du 20e siècle pour le "meilleurs" et pour le pire. Tout le monde est dans son petit rôle. Et personne n'a envie de jouer les porte-flingues de la fille du borgne ou du facteur joufflu... Dans un cas comme dans l'autre on y perdrait énormément.

Secondo à l'heure actuelle, même si une frange grandissante de la population est confronté à la précarité, l'immense majorité vivote confortablement (quand on compare au reste du monde). Ô bien sur, ça râle pour ceci ou cela, mais il nous reste toujours "suffisamment" pour ne pas (encore) être tenté de tout foutre en l'air. On ne va pas faire la révolution alors qu'on a pas encore fini de payer le crédit du canapé Ikea et de la tv 120". Et puis ce soir y "Joséphine Ange gardien" qui passe sur la Une.

On ne ressent ni le besoin ni l'envie de révolter vraiment. Tout du moins pas encore.

Et là, les politiques vont devoir être TRES prudent dans les années à venir. Il n'y a rien de pire qu'un/des peuples qui ont une rage qu'ils ne peuvent canaliser dans un projet politique viable.

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La révolution est nécessaire, voir souhaitable dans une société non démocratique, mais dans une société démocratique ou tu manges a ta faim, ou tes droits sont garantis, ou tu peux t'exprimer comme tu le souhaite etc. n'y a t'il pas un GROS risque de faire encore pire que ce que l'on voulait mettre à bas?

De la servitude volontaire tout ça, tout ça...

Je ne parlerais pas de la définition de révolutionnaire. Certains y voient un mexicain en poncho cartouche en bandoulière, et d'autre Gandhi en toge prônant la non violence.

Mais par contre je pense que ta définition d'une société "Apaisée" est loin de la réalité que nous vivons de nos jours.

Etat des lieux en France en 2010:

La Pauvreté:

La France comptait entre 4,3 et 7,8 millions de personnes pauvres en 2008, selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian, voir ci-dessous). Le taux de pauvreté va de 7,1 à 13,2 %.

Les niveaux de vie des personnes démunies ne sont pas comparables à ceux que l’on rencontre dans les pays les plus pauvres. En 2008, le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 791 euros mensuels au seuil à 50 % du niveau de vie médian, et de 949 euros mensuels pour le seuil à 60 %. Il n’empêche que des millions d’enfants, d’hommes et de femmes vivent en marge des normes de la société. Ils n’aspirent pas seulement à manger, mais aussi à avoir un logement décent, à étudier ou à travailler, à se soigner... comme les autres.

Voir Ici

Les Droits:

La Ligue des droits de l’homme (LDH) dresse le portrait d’une justice "bafouée", "dure aux faibles" mais "paralysée face aux puissants" dans son Etat des droits de l’homme en France 2010, un rapport annuel de 124 pages présenté mardi 13 avril à Paris. "La situation de la justice en France est dramatique, face à la crise sociale, le pouvoir politique trouve des dérivatifs dans le sécuritaire et pour cela, on utilise la justice […]. On a multiplié le nombre de détenus par deux en vingt ans, et les Français n’en sont pas deux fois mieux protégés", a déclaré le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois, lors d’une conférence de presse.

Voir ici

Liberté d'expression:

Guillon licencié, Patron du service publique nommé par le président, divers journaliste remercié, flicage sur internet sous couvert de lutte anti piratage, un président qui veut introduire une carte d'identité "virtuelle", écoutes illégales suite à l'affaire béttencourt ... et j'en passe.

Alors je ne sais pas si nous sommes dans une société apaisée, mais pour moi ce n'est pas la bonne définition. Alors pourquoi pas une révolution ? :)

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C'est bien pour ça que j'avais précisé que "je ne parlais pas de la situation actuelle".

Nous parlions, selon moi, de "cas d'école".

Je partage l'analyse selon laquelle la situation dans notre pays se pourrie petit à petit.

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